Bruits de pas dans le lointain...

Quelque part dans l'antre des démons s'avançait une silhouette aussi sombre que la nuit. Ses pas raisonnaient sur le sol selon un rythme lent et régulier. Dans son dos, on pouvait voir une faux dépasser au-dessus de sa tête. Elle semblait osciller à chaque pas que faisait son porteur. Serena Mäagred, appelée parfois "Doom", entamait une marche qui semblait sans but.

En tant que membres de ce que l'on appelle communement "les Guerriers", Serena ne pouvait généralement pas trop s'éloigner du Manoir du Maître... et encore moins quitter les enfers sans son autorisation. L'époque où elle avait atteint le sanctuaire et rejoind Alvea lui semblait maintenant bien lointain. Il fallait se rendre à l'évidence : ces nouvelles fonctions avaient concidérablement réduit sa liberté de mouvements.

Pendant sa progression, des démons croisaient régulièrement sa route. Elle les voyait sans les voir. Autrement dit, elle ne semblait pas réellement remarquer leur présence, bien que ceux-ci se trouvaient à quelques mètres d'elle. Ses yeux fixes étaient perdues dans le vague.

Ces derniers temps, elle avait l'impression de perdre son temps. Il y avait temps à faire, mais la plupart des Guerriers ne faisaient pas le moindre mouvement, tous aussi bloqués qu'elle. Qu'attendait-on au juste ?
Le visage plus reforgné que jamais, Serena soupira profondement. Un bien mauvais jour en perspective.

[ Le Maître du Jeu m'a informé de ta demande, et c'est moi qui poste ^___^ ]

Dans un bruit soudain, brisant le silence et les quelques pas résonnant dans les quelques couloirs sombres. Une porte s'ouvrit à la volée et une jeune Elfe en sorti en courant. Se précipitant vers ce qu'elle imaginait surement être la sortie elle jetta un regard en arrière. Quelques Démons enragés sortait en masse de la pièce où elle se trouvait elle-même un instant auparavant. Un visage rieur se trouvait sous quelques mèches de cheveux rebels en mouvement de la jeune fille. Dans ses bras se trouvaient quelques objets volés, sans bien grandes valeurs.
Quand Nao retrouna la tête pour regarder devant elle, elle apperçut devant elle une silouhette plus sombre que les autres. Plissant les yeux, elle regarda quelques secondes la grande faux. Puis son sourire s'effaça, laissant place à un regard téméraire. Elle fourra les objets volés dans une petite sacoche et attrapa sa dague qui balotait dans son étuit dans son dos, depuis bien trop longtemps, pensa Nao.
Elle arrêta enfin sa course à quelques mètres de la masse noire. Elle pris une position presque triomphante, sa lame toujours en main, attendant une réaction de la part de l'inconnue.